Déjà 2 ans!

Et bien. Il y a 2-3 prophètes qui devront retourner leur boule de cristal au fabricant. En effet, ceux qui avaient prédit mon échec avec DashThis en quelque mois ont tout faux: Ça a fait maintenant 2 ans!

Le 29 avril 2010 je quittais Nofolo pour commencer à travailler sur DashThis le lendemain. Oui, oui, je travaille le samedi. Le samedi, le pyjama est permis au boulot alors aussi bien en profiter.

Après beaucoup d’exploration, de tests, de prototypage et de validation auprès de clients potentiels, je pense qu’on est arrivé à de quoi de pas pire pantoute. On a même des fans. Des vrais de vrais! Ceux qui parlent de nous aux autres et qui nous écrivent chaque semaine pour nous donner leur feedback. Des ambassadeurs quoi.

Elles n’ont pas été évidentes ces 2 dernières années. Assez difficiles même.

De un, il a fallu quitter mon ancienne compagnie qui n’aura pas été un succès. Pas dans le sens que Nofolo est un échec, loin de là, c’est une belle p’tite agence Web de la ville de Québec. Mais dans le sens personnel où j’ai dû repartir à zéro. Vendre pour pas grand chose et repartir au bas de l’échelle avec tous les efforts et l’insécurité que ça implique, je n’appelle pas ça un succès.

Le bon côté des choses est qu’on apprend toujours dans ces aventures-là. Il faut aussi être certain de ce qu’on veut faire dans la vie. Moi, c’est développer des outils, pas faire des sites Web et remplir des appels d’offre. Des agences web, tu tapes sur une poubelle et il en sort 25. Une fois qu’on avait pris le virage Percute vers Nofolo, c’était évident que c’était irréversible et que mon temps était compté.

L’ironie de l’histoire, c’est qu’on s’était associé avec le désir suprême de ne PAS faire une agence Web! Le mot agence nous donnait des boutons radioactifs. Le nom Nofolo et l’attitude de l’époque viennent directement de ça! Je trouve ça marrant. C’est comme planter une graine de tournesol et c’est un sapin de Noël qui pousse.

Il faut être débile pour renoncer à un truc qui fait du fric pour travailler dans ce qui nous allume. Je suis certainement débile. En plus qu’il y a maintenant une famille qui dépend de moi. Faut pas avoir toute sa tête!

Par la suite, j’ai eu un premier associé qui devait s’occuper des ventes. Ça n’a malheureusement pas fonctionné. Comme à chaque fois que je démarre quelque chose, je me trouve trop jambon pour vendre. Cette fois, je n’ai pas eu le choix de me débrouiller comme un grand. Et le résultat n’est pas si pire! En quelques semaines, j’avais des contrats en Suède, Finlande, UK, France et Australie.

Steph qui vend dans plusieurs pays. Incroyable! Ça c’est mon côté gémeaux. Je manque de confiance, mais en même temps j’essaie. Après ça je suis étonné que ça fonctionne. Dur à suivre le Steph!

Ensuite, les astres se sont alignés en ma faveur. Jean-Baptiste, Tracey et Sébastien ont joint les rangs pour me permettre de réaliser des choses que je ne serais tout simplement pas capable de faire tout seul. C’est un sport d’équipe ce p’tit jeu là!

Et là? Les choses vont nettement mieux. Tout se place. On connait notre marché, on a un roadmap de développement, on connaît le cycle de vente, on peut faire des prévisions qui seront réalistes et on se fait plusieurs contacts dans des grosses boîtes.

Je trouve que c’est important de se rappeler d’où nous venons et par quoi nous sommes passés. Ça permet d’apprécier chaque victoire petite ou grande. Et quand je regarde les dernières années avec du recul, je me dis que j’ai définitivement un côté tordu pour endurer tout ça. Mais bon, je suis fier, heureux et je n’échangerais pas ma place pour n’importe quelle job avec un patron.

Finalement, quand je me relis, le bateau semble avoir gardé le cap :

L’ère post-Percute / Nofolo, un an plus tard
No more Steph @ NOFOLO