Définir et bien mesurer un visiteur unique est déjà compliqué, voici maintenant qu’avec les blogues arrive une nouvelle métrique : Le lecteur. Depuis mon commentaire d’hier sur le blogue de 90 degrés, je réfléchis à la notion de lecteur versus visiteur. Nuance subtile, mais nuance importante pour l’interprétation d’un lectorat. C’est la différence entre dire « j’ai 10 000 lecteurs » et dire « j’ai 50 000 lecteurs ».
Les chiffres qui avantagent vs réalité
Je dois absolument débuter ma réflexion par une prémisse simple : On dira toujours les chiffres qui avantagent, qui gonflent l’ego. Les journaux, la télé et la radio le font depuis toujours. Les webmasters et blogueurs n’y échappent pas. Par contre, comme mon métier est l’analyse du trafic Web, je ne cherche pas les chiffres qui avantagent, mais les vrais chiffres. Le doute fait parti de ma nature analytique!
Qu’est-ce qu’un visiteur unique?
Un visiteur unique est une personne qui visite un site Web. Cette personne est calculée une seule fois par période. Par exemple, un visiteur qui visite mon blogue chaque jour représente un visiteur unique sur une période d’un mois. Attention de ne pas calculer les imposteurs.
Qu’est-ce qu’un lectorat?
C’est l’ensemble des lecteurs d’un auteur, d’un livre ou d’une publication. Le lectorat est ce qui apporte la valeur à un auteur ou un journal. Plus on est lu, plus on a de la valeur.
Est-ce qu’un visiteur est un lecteur?
Dans le contexte d’un blogue, je mets un bémol. Peut-on considérer une personne qui arrive sur le site Web, quitte immédiatement en moins de 5 secondes, n’est jamais venu auparavant et qui n’est pas revenu depuis comme un lecteur? Je crois que non. En fait, je dirais qu’un lecteur devrait au moins savoir le nom de l’auteur du blogue où il se trouve. Sinon, c’est un visiteur sans valeur. Du bruit dans l’évaluation du lectorat.
Est-ce qu’un lecteur est un visiteur?
Considérant les fils RSS qui permettent à de nombreux lecteurs fidèles de suivre un blogueur, je dirais que beaucoup de lecteurs ne sont pas visiteurs. Dans le calcul du lectorat, ces visiteurs sont faciles à calculer. Si un compteur Feedburner, une mesure fiable, comme le mien indique 2000 abonnés alors on pourra calculer au maximum 2000 lecteurs par mois.
Même si ces 2000 lecteurs visitent mon blogue chaque jour, ce qui fera 60 000 visites, ça reste tout de même 2000 visiteurs uniques. Donc 2000 lecteurs et non 60 000 lecteurs.
Comment calculer ses lecteurs?
Alors comment évaluer son lectorat? Un bon point de départ est de partir avec son nombre d’abonnés RSS. 2000 abonnés équivalent donc à 2000 lecteurs. Ensuite, il faut enlever le bruit, ses visiteurs parasites qui enregistrent des visites, mais n’apportent aucune valeur. C’est du cas par cas, mais un coup d’œil sur la proportion de nouveaux visiteurs et leur source donnera une bonne idée.
À la fin, le nombre de lecteurs ne sera pas plus grand que le nombre de visiteurs uniques filtrés plus les abonnés RSS.
Lectorat d’un blogue = Abonnés RSS + Visiteurs uniques – Visiteurs parasites
Bref, je sais bien que ça ne changera pas le monde et qu’on va toujours donner les chiffres les plus avantageux pour son ego. C’est exagérer son trafic Web, mais qui s’en soucie à part moi? L’important, ce n’est pas les vrais nombres, mais ce que les gens croient, non?