Ce matin, je repensais à mon pote Chris qui vient d’acheter un (autre) nom de domaine. La particularité avec celui-ci, c’est qu’il n’était pas disponible il y a quelques temps. Ça m’est arrivé aussi de trouver des domaines libres qui étaient auparavant propriété de quelqu’un. Souvent des domainers (ces enfoirés qui achètent des domaines pour les revendre plus chers).
Du coup, j’ai pensé au côté économique de cette activité d’achat / revente de noms de domaines.
Disons qu’un nom de domaine coûte 10$. Disons aussi que pour avoir un portefeuille intéressant et espérer faire de l’argent, il faut quelque chose comme 1000 domaines. Au minimum. Les gros domainers en ont des dizaines de milliers. Ça représente donc un investissement de 10 000$. Ce coût est également récurent, année après année.
Maintenant, comment rentabiliser tout ça? Je vois quatre façons.
La revente de domaines
C’est la manière la plus payante quand on possède Sex.com (12 M$), diamond.com (7.5M$), Porn.com (9.5 M$) ou Casino.com (5.5 M$). Mais ces cas sont rares. Par expérience, les prix tournent autour de quelques centaines de dollars. Quelques milliers pour les plus chanceux. Dans la majorité des cas, je crois que le portefolio de domaines représente une dépense difficile à entretenir par la seule revente.
Le domain parking
On est tous tombé sur une de ces pages avec un tas de pubs. Uniquement de la pub. Ce sont des pages de domain parking. Avec un nom de domaine assez générique, il est possible d’attirer un trafic énorme sachant que plusieurs internautes tapent des mots clés directement dans la barre d’adresse. Par exemple, Religion.com.
Miser sur les fautes d’orthographes (typo squatting)
Le but du typo squatting est de détourner du trafic vers un site légitime, disons Blogspot, vers un tiers avec des publicités, disons Blogsopt. Pour des noms populaires comme Blogspot, les fautes d’orthographes doivent être fréquent et à l’échelle planétaire, ça doit représenter un trafic énorme. Pheonix.com versus le légitime Phoenix.com. Par contre, du côté légal, on s’attire des ennuis.
Être à l’affût des renouvellements
Dès qu’un nom de domaine n’est pas renouvelé et se retrouve sur le marché, quiconque le désire peut l’acheter. C’est fréquent pour bon nombre d’entreprises qui ne connaissent rien au Web. Par exemple, celui qui a enregistré le domaine est parti depuis longtemps et les emails de renouvellements tombent dans une adresse inexistante. On rachète le domaine expiré. On contacte l’entreprise. On revend moyennant des « frais d’administration ». Et voilà!
Bref, même si je pense que c’est tard pour embarquer dans la vague de spéculation des noms de domaines, je crois qu’il est possible de faire de l’argent si on est patient et méticuleux. Après tout, ça reste de la spéculation et comme à la bourse, pour qu’une personne fasse de l’argent, quelqu’un à dû en perdre quelque part.