Fatigue et déclin 2.0

M. Gauvin, mon professeur de e-marketing, revenait sur mon billet du manque d’inspiration dernièrement. Il me faisait remarquer que ma génération montre des signes de fatigue. Ou bien ça se professionnalise, ou bien ça s’enlise. Et il n’a pas tort!

Exception faite de ceux qui sont morts, n’ayant pas survécu la période critique de 3 mois, que sont devenus les autres blogues? Y aura-t-il un nouveau blogue phare comme Presse-Citron qui sortira de nulle part bientôt?

Il y a les blogues professionnels qui sont devenus des médias aussi banals qu’un magazine électronique. Techcrunch par exemple. Ce n’est pas mal en soi et c’est sans doute la voie que n’importe qui choisirait en ayant une telle audience. Ce n’est plus un hobby, mais bien un business qui devient son gagne pain. Ce sont deux réalités différentes.

Il y a les blogues qui tournent en rond. Ceux qu’on lisait religieusement il y a quelques temps, mais qui sont devenus insipides, inodores et incolores. On les garde dans nos agrégateurs RSS, mais c’est plus par politesse que par nécessité.

Il y a les blogues qui sont devenus des outils de promotion. Ça ressemble à mon cas et c’était d’ailleurs le but recherché au début de l’aventure : Me faire connaître et profiter du blogue pour faire grandir mon entreprise. Le blogue a toujours sa raison d’être, mais je ne le traite plus comme il y a un an et demi ou j’écrivais des trucs plus osés pour attirer l’attention. C’est dangereux de trop user de ce qui nous a fait connaître.

Mais à trop devenir un outil de promotion, ce n’est pas mieux : On perd les fans de la première heure. C’est là que l’on reconnaît la capacité à gérer le changement et se repositionner pour continuer à grandir. Tiens, ça me rappelle les entreprises qui passent rapidement de « petite » à « moyenne ». C’est tout un défi habituellement.

Alors ça s’en va où tout ça? Je ne crois pas à la disparition des blogues pas plus que je prévois (ni même pense!) d’arrêter de bloguer. Je pense plutôt à une maturité comme tout phénomène nouveau, c’est-à-dire qu’on va bloguer parce que c’est utile et pratique plutôt que parce que c’est le buzz du moment et pour faire comme les autres.

Perso, s’il est question de fatigue, c’est bien plus à cause du foutu mois de novembre et de la noirceur. Faut dire que, sauf lorsqu’on me pointe un micro, une caméra ou une enregistreuse dans la face, je suis très volubile et j’adore écrire.

Puis finalement, quand on pense qu’une grosse partie de la population ne sait même pas ce qu’est un blogue ou un fil RSS, je me dis qu’on est loin du déclin. Vous en pensez quoi? Les blogues sont-ils en train de changer, d’évoluer?