Des blogueurs en grève?

Non mais, c’est quoi cette histoire de blogueurs en grève? Déjà que j’ai toujours mis des réserves sur l’appellation de « blogueur » un journaliste ou éditorialiste qui prend son contenu papier, le place sur un site web et lui colle l’étiquette de blogue, il faut maintenant que ceux-ci soient en grève.

Ça détonne franchement du blogueur indépendant qui écrit ce qu’il veut quand il veut et ne se fait pas dire quoi faire ni penser par personne, non?

Bien que ces « blogueurs » (comme lui, elle, elle et lui) ne me donnent pas l’impression d’être en faveur de cette grève, je comprends qu’ils n’ont plus le « droit » de bloguer parce que la tâche de bloguer n’est pas définie dans les conventions collectives. Autrement dit, bloguer ne fait pas parti des tâches normallement rémunérées d’un journaliste, d’un éditorialiste ou d’une chroniqueuse. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

Ils ne se font donc pas payer pour ce dur labeur qu’est bloguer. Le syndicat est en rogne et la directive sur les moyens de pression est claire : Cessons de faire exploiter nos valeureux membres alors qu’ils bloguent gratuitement pour ce méchant patron. SO-SO-SO SOLIDARITÉ!

Eh… des blogueurs qui ne gagnent pas une cenne pour leur temps passé à bloguer, c’est la norme plus que l’exception, non? Dans ce cas, ne devrions-nous pas tous nous révolter et bloquer le web au complet en cessant de publier sur nos blogues? Bien sûr que non. De un, nos égos en prendraient plein la gueule en voyant qu’on ne change pas grand chose, de deux, d’autres prendrait notre place et nous aurions tout perdu ou presque. L’utilisateur final qui cherche de l’info et désire en consommer ira voir ailleurs, tout simplement.

Bref, j’imagine que je n’ai rien compris de l’histoire, des vrais enjeux, de la situation et du débat de fond puis que je dis n’importe quoi. Je vais leur donner ça, ces pseudos blogueurs ont la qualité de faire les choses différement. Non mais, un blogueur en grève… elle est bonne celle là!

UPDATE : Il semblerait que ces blogueurs ne bloguent pas volontairement, mais qu’ils se soient fait demandé de bloguer sans compensation financière additionnelle. Ça change évidement la perception des choses. Dans ce cas… so-so-so solidarité!