Je lisais la raison du choix de Michael Carpentier à propos de Google Analytics : « Pas parce qu’elle est la plus jolie ou la plus facile à utiliser mais bien à cause de l’immense potentiel qu’une entreprise comme Google promet lorsqu’elle prend un produit sous son aile. »
Pour un type comme moi qui se lance dans l’aventure du web analytique avec mon iMinR sans Google derrière lui, ça a de quoi démoraliser pendant des mois, sinon des siècles.
Je ne me suis jamais fait d’illusion, il n’est pas le seul à penser comme ça. Ça doit justifier le choix dans la majorité des cas même. C’est Google. Faut être débile pour s’y frotter, non? Je l’avoue candidement, je suis un peu débile, mais je m’aime comme ça.
J’étais justement en pleine refonte graphique et technique de iMinR quand j’ai vu la nouvelle version de Google Analytics. Vraiment, la nouvelle version est très bien faite et je la trouve très belle. On peut en voir une bonne description sur ce billet de Avinash Kaushik.
Alors que fait-on quand on est un p’tit con qui tente de se frotter à un géant qui à en plus le culot d’offrir son outil gratuitement? On essaie de jouer là où Google ne peut pas. Sur la personnalisation, le service, le contact presque intime avec le client.
Je ne le cache pas, GA fait beaucoup de trucs. Mais malgré tout, il ne répond pas entièrement à mes besoins. C’est là qu’iMinR vient combler ces lacunes avec la possibilité de créer des rapports personnalisés facilement adaptables à n’importe quel besoin.
Tout ça est une question de goûts et l’objet de ce billet n’est pas d’élaborer sur les différences / avantages / pour / contre de GA face à iMinR, mais plutôt de parler de ma motivation à créer quelque chose de meilleur ou à tout le moins, différent.
À moins d’une surprise, il y a peu de chance qu’un ange investisseur m’appelle pour me financer à coup de millions. Je suis donc seul avec ma petite équipe et mon pognon qui représente probablement une micro particule dans le budget de GA.
Le monde du web analytique est tout jeune. Tout est à inventer ou presque. La majorité des entreprises, grandes comme petites, ne voient qu’une partie de la pointe de l’iceberg des possibilités que le web analytique peut leur offrir. Autrement dit, le gâteau est très grand et je crois pouvoir mettre ma fourchette sur un morceau.
Dans l’Histoire, c’est arrivé souvent qu’une petite entreprise réussisse à faire sa place au milieu de grands joueurs. Pourquoi pas la mienne? Du moins, si je n’essaie pas, je ne le saurai pas. Au pire, ça paraît bien dans mon CV et je me trouve un boulot grassement payé avec 6 semaines de vacances par année.
Alors je continue avec mon travail sur la nouvelle version de iMinR. La première version était pour installer la base, tester et ajuster l’architecture. La deuxième version sera l’implémentation de ma vision d’un outil de web mining qui doit pouvoir répondre efficacement à n’importe quelle question qu’un gestionnaire peut se poser.
Bref, seul le temps dira à quel degré j’ai été débile!