On me reproche de temps à autre d’être négatif et non constructif. D’être trop terre à terre et de péter les bulles des rêveurs. C’est effectivement une partie de mon discours. Celui où je me fais avocat du diable face à des projets où le promoteur est très (trop?) emballé.
L’autre partie de mon discours est que j’encourage l’action. J’encourage l’entreprenariat et l’innovation. Je n’ai jamais dis à quelqu’un de ne pas essayer. Je donne mon avis si on me le demande, mais pour le reste, j’encourage à foncer et faire ses propres expériences.
Vous avez un projet ou une idée qui va révolutionner le web? Un projet ou une idée non révolutionnaire, mais qui résout un problème? Un truc qui vous amuse? Allez-y, lancez-vous.
Perso, il n’y a rien de plus « thrillant » que de lancer un projet. On se fait des rêves et on s’en occupe comme notre propre bébé. Les commentaires négatifs nous passent à 100m par-dessus la tête. Ça nous passionne au point d’avoir les yeux brillants quand on en parle. N’est-ce pas?
Surtout un projet web qui ne coûte que des « peanuts ». Investir 1 M$ dans un projet qui ne tient pas la route c’est autre chose. Mais un projet web qui ne coûte que quelques centaines de dollars et quelques fins de semaine, c’est presque de l’entreprenariat bon marché.
Le plus beau, c’est qu’il n’y a pas d’échec. Du moins, pas à proprement parler. Pourquoi? Parce qu’on apprend énormément en essayant. J’ai lancé une bonne quinzaine de projets web. De ceux-ci, on peut dire que 3-4 ont été des succès. Et par succès, c’est très relatif bien sûr.
Toujours est-il, avoir 33% de taux de succès? C’est énorme! Mais le plus important, c’est les connaissances que j’en retire. Si ça ne fonctionne pas cette fois-ci, on réessaie plus tard en tâchant de ne pas répéter les mêmes erreurs.
Et des erreurs, j’en fais beaucoup. Certaines sont coûteuses, d’autres moins. Certaines sont gênantes ou embarrassantes! Comme mon coach de football disait : Tomber n’est rien quand on se relève vite.
Alors quoi?
Essayez.
Oui, essayez. Ne laissez pas un Joe Connaît-Tout vous dire que vous allez vous planter lamentablement. Se faire sa propre idée vaut plus que n’importe quel avis. Au pire, vous pourrez dire « J’ai essayé », ce qui est plus louable que de dire « J’aurais dû essayer ». Sinon, essayer un truc peut vous amener à des endroits que vous n’auriez pas imaginé. D’autres occasions d’affaires? Un emploi?
Risquez.
Qui ne risque rien n’a rien et c’est vrai. C’est quoi risquer du temps et quelques centaines de dollars? Ils seront dépensés autrement de toute façon. Aussi bien l’investir! Comme au poker, à la bourse ou ailleurs, des fois on risque et on gagne et des fois on perd. C’est le jeu de minimiser les pertes et de maximiser les profits. Il faut évaluer le risque et le coût. Perso, je me fais souvent une liste bien simple avec 2 colonnes : Pour et contre.
Agissez.
Pour essayer et risquer, il faut agir. C’est probablement la seule caractéristique nécessaire pour être un entrepreneur. Le mot le dit : entreprendre! Le rêveur attendra l’occasion en or, l’idée à un million de dollars, une opportunité sur un plateau d’argent. L’entrepreneur lui agira. Il partira avec un bout de bois et un couteau. Le bout de bois sera vite devenu un produit qu’il aura revendu avec un profit. Un an après, l’entrepreneur achètera sa Porsche et regardera le rêveur qui attend encore son idée du siècle.
De quel genre êtes-vous?