Une règle de business vieille comme le monde veut qu’on ne doit pas mélanger business et politique. Comme si la personne en affaires aurait un devoir de réserve face à ses opinions politiques. Pour reprendre le descriptif de relation de Facebook: « It’s complicated »
Mais un moment donné, c’est difficile de cacher ses orientations politiques. En vieillissant on accorde plus d’importance à cette sphère qui a beaucoup d’impact sur notre vie. Il est donc légitime d’en parler et de débattre des idées.
Pire, ça devient frustrant quand on voit cette belle gauche « progressiste » aux mille vertus nous faire la leçon à tout vent sans se cacher. Ont-ils le monopole de la vérité et de la bonne foi? Non.
Quand on est plus de droite au plan économique, il faut presqu’avoir honte de le dire sous peine de se faire dire « on sait ben toi, t’es riche! », « l’argent fait pas le bonheur » ou bien « T’as pas de consience sociale ».
En réalité, mon humble succès et celui de plusieurs autres ont été bâtis pierre par pierre avec un mélange de risques et efforts qu’une majorité de personnes ne ferait pas. En réalité, je rêve d’une société riche composée d’individus qui sont capables de relever des défis. Pas des mous qui attendent après le gouvernement pour régler leurs bobos. Notre héritage de la culture catholique française veut que ça soit mal vu de faire de l’argent, d’avoir du succès, de performer, d’essayer et de réussir.
Nous sommes de plus en plus dans une société de médailles de participation et non de gagnants. On veut tout, mais on ne veut pas payer ni faire d’effort. Pourtant, dans la vraie vie, ce n’est pas de même que ça fonctionne. La compétition est partout et il faut travailler fort pour réussir. Il n’y a rien de gratuit et quelqu’un quelque part doit payer.
Quand Paul a un nanane du gouvernement, il n’y a pas de magie. L’argent ne pousse pas dans les arbres. On a simplement donné au gouvernement le droit de prendre à Jean pour donner à Paul.
Quand je regarde des programmes d’illuminés, je trouve ça d’autant plus important d’apporter un contrepoids. Ces gens nous amène droit vers un modèle semblable à la Corée du Nord. Tout le monde égal dans la pauvreté. Sauf les amis du parti. Ce ne sont pas les libéraux qui ont inventé ça quand même!
Comme disait Normand Brathwaite : Si ça existait, on l’aurait. Les exemples de socialisme à succès dans le monde ne sont pas très convaincants. Au final, tout le monde veut des soins de santé et de l’éducation gratuite en plus de diminuer la pauvreté. C’est sur les moyens d’y arriver qu’on ne s’entend pas.
Par exemple, mes amis ouvertement pro-Québec Solidaires sont d’accord avec moi sur le fait d’abolir les subventions aux entreprises. Par contre, eux c’est pour financer plus de programmes sociaux one size fits all, moi c’est pour diminuer les impôts et laisser libre choix aux sociétés et individus de dépenser leur argent à leur guise. Tout le monde dans le même moule versus liberté de choisir.
Vous allez argumenter que ça marche dans les pays scandinaves? Parfait! Amenez-en du socialisme comme ça ici. Ils sont champions de la concurrence, de la libéralisation de l’économie, du non interventionnisme et du non protectionnisme. C’est à des années-lumière de ce que proposent le PQ et QS.
Au fait, je suis officiellement orphelin politique. Il n’y a rien que me rejoint ni me représente. Même l’ADQ de 2008 avait pris un virage trop populiste à mon goût. Depuis, il n’y a que des partis de gauche. À quand un parti socialement progressiste, mais à droite économiquement? Voter cette année est un réel casse tête puisque je ne suis pas capable de m’abstenir. Il y a des gens sur la planète qui paieraient cher pour avoir notre droit de vote!
Bref, dangereux de jaser politique? Je ne crois pas. Primo, on ne peut pas plaire à tout le monde. Secundo, nous avons le luxe de pouvoir s’exprimer sans se faire mettre en prison alors profitons-en.