Lors de mon récent voyage à Cuba, le mec d’un couple d’amis rencontré là-bas me racontait les histoires de son groupe de musique. Ayant moi-même voulu être un batteur rock star à l’adolescence, je lui ai demandé pourquoi ça n’a pas débloqué alors qu’ils semblaient si proches du point de bascule, là où tout débloque et un musicien passe du hobby à la carrière.
La réponse? Parce qu’ils n’ont pas embarqué dans la van pour partir.
Et ça, c’est ce qui différencie plusieurs groupes qui réussissent de ceux qui ne vont nulle part.
En effet, partir un groupe de musique avec des chums, composer quelques tounes, jouer dans les bars, parler à des gens « branchés » du milieu, tout le monde est capable de le faire. Mais embarquer dans une vieille van rouillée pour aller parcourir l’Amérique et donner des shows? Peu le font.
Et pourtant, c’est cette « petite » étape qui fait la différence.
En musique comme en business, c’est la même chose. Tout le monde est capable d’avoir des idées. Beaucoup sont capables de les exécuter. Mais peu vont faire les efforts et sacrifices nécessaires pour franchir ce point de bascule, là où le rêve devient réalité.
Un peu comme le premier avion à passer le mur du son. Rendu sur le bord du mur, tout se met à vibrer comme si l’avion allait se désintégrer. Fallait être débile pour pousser un peu plus la machine et franchir le mur!
Et pourtant. C’est de ce pilote qu’on se rappellera. Pas des autres chokeux qui ont lâché la manette des gaz.
Bref, il y a faire semblant de sauter et réellement sauter. Le premier, tout le monde est capable. Le deuxième? Ça prend une paire de « cojones » grosses comme des melons.