Au resto avec le pote Phil hier, dans une discussion sur le Web analytique, je lui ai lancé « Tsé, nous on fait de l’analytique chirurgical ». Si cette expression lancée a la blague nous a fait rire, elle me semble pleine de sens avec du recul.
En effet, j’exposais une pratique courante dans le monde du service d’analyse Web. Celle-ci consiste a fournir des rapports interminables au nombre de pages infini, de chiffres de tout genre, de tableaux, diagrammes, textes, analyses, résumés, synthèses, paragraphes courts, paragraphes longs, etc. Analytique chirurgicale par opposition à analytique de boucherie.
BORING
Comme le dit le pote Homer J. Simpson en français : C’EST PLATE! Moi le premier, je déteste lire un rapport trop long. Et trop long, c’est plus de 3 pages. Quand je regarde ce qui se fait par la compétition et ce que nous faisions avant, je constate qu’il y a place à l’amélioration.
Qui lit vraiment des rapports trop longs?
Je comprends que pour des gestionnaires, avoir un rapport de 30 pages peut sembler impressionnant. C’est long et bourré de trucs incompréhensibles. Ça doit être bon! C’est du matériel tangible qui justifie le coût du consultant. Je dirais qu’une personne sur 10 lit et comprend l’ensemble d’un rapport de 20 pages.
D’accord…
Mais si personne lit le foutu rapport, à quoi bon? Et je sais que plusieurs rapports prennent le chemin du bac bleu avant la fin de leur vie utile.
Courbe de maturité quelqu’un?
Source: Data Drives Media
Je crois qu’il est inutile de bombarder des clients de chiffres et d’analyse s’ils n’y comprennent rien. S’ils commencent tout juste à se familiariser avec le fait que le nombre de visite ne dit pas grand-chose en soi, il faut laisser tomber les concepts trop avancés.
Et la chirurgie là dedans?
L’analytique chirurgical versus l’analytique de boucherie. C’est ma façon de voir les choses : On prend quelques points, 2 ou 3, et on les traite méthodiquement et avec précision. Le client comprend ce qu’on vient de faire, voit les résultats, est heureux et surtout, renouvelle son intérêt (et le mandat!).
Bref, l’idée est de faire ressortir la vraie valeur des rapports statistiques. La valeur pour un client, c’est kossé ça veut dire pour ses affaires! Bottom line. En 2 phrases. Synthèse! A-t-on atteint nos objectifs, oui ou non? On fait quoi pour améliorer? Dans un rapport de 40 pages, cette valeur tient dans une page ou deux. Pas plus. Le reste? De la bonne bullshit pour endormir un mort.