Le pote à Chris a fait (et terminé) son premier demi Ironman en fin de semaine dernière. Peu importe la position à l’arrivée, terminer cette course d’endurance est un exploit en soi. Cette épreuve est ce pourquoi il s’est entrainé pendant de longues heures dans les derniers mois. J’aimerais avoir le temps d’en faire autant!
Mais je ne peux pas. Ou plutôt, je pourrais, mais mes choix sont ailleurs. J’adore m’entrainer, bouger, faire du sport. Je dévore les kilomètres autant en vélo de route que de montagne. Et l’hiver, c’est du ski de fond sans peur du lendemain, peu importe le froid.
J’adore aussi mon entreprise. Et celle-ci, comme un bébé, demande du temps. Beaucoup de temps. Du temps qu’on ne peut pas mettre sur d’autres choses qu’on aime. C’est le coût d’opportunité.
Il y a ceux qui travaillent pour subvenir à leurs besoins et profiter de la vie au maximum. Il y en a d’autres qui travaillent en débile pendant un certain temps pour ensuite profiter de la vie au maximum. Comme la cigale et la fourmi. Je fais parti du deuxième groupe. À tort ou à raison?
C’est un choix. C’est un investissement dans une qualité de vie future. La plupart des gens travaillent le même nombre d’heures par semaine toute leur vie pour un salaire linéaire, c’est-à-dire qui ne sera pas multiplié par 2, 3, 4, 10, 100.
Un entrepreneur qui travaille à bâtir de la valeur suit un parcours différent. Ses revenus ne sont pas liés aux heures travaillées comme tel, mais à la valeur bâtie. L’immobilier est une manière simple d’expliquer ce principe : On achète un immeuble dont on loue les appartements. Les revenus paient l’hypothèque et une voie un certain capital accumulé, on achète un deuxième immeuble. Après quelques années, on possède 10 immeubles payés par les autres. On vend les immeubles et on encaisse le moton.
Je résumerais ces deux façons par ces graphiques :
Ce n’est ni mal ni bien. C’est purement subjectif et personnel. Le problème avec l’option 2 est de perdre la santé et de finalement ne jamais profiter de la vie. On aura donc travaillé pour rien. Mais bon, si on s’arrête à ça, on va passer les journées dans un champ de blé à regarder le ciel. Faut tout de même garder un équilibre travail / santé pour être certain d’en profiter.
Bref, présentement, je ne peux pas m’entrainer 15-20h par semaine. Pas parce que je manque de temps, mais parce que mes choix sont ailleurs. Et si tout fonctionne comme prévu alors j’aurai le luxe de m’entrainer 20-30 ou même 50 heures par semaine dans quelques années. Ainsi, je ne peux pas envier le pote Chris parce qu’il réalise des exploits sportifs. Je me reprendrai dans quelques années et j’irai lui chauffer les fesses en vélo comme à l’époque.
Et vous? Êtes-vous du type cigale ou fourmi?