E-commerce 101: Exemple d’un site raté

Ce n’est pas parce qu’on est pro des affaires qu’on est pro des affaires électroniques. Il vient de m’arriver le truc que je croyais impossible de la part d’une publication de renom : Ne pas être capable de m’abonner.

L’histoire se passe la semaine dernière. Je reçois par courrier postal une promotion pour m’abonner à la revue Commerce du Groupe Transcontinental qui publie entres autres, le très populaire et très crédible journal les Affaires dont je suis abonné. Cette revue, comme son nom le dit, est dédiée au monde du commerce. D’excellents articles y sont publiés.

Alors je veux m’abonner. Premier réflexe : Aller sur le site Internet de la revue. Je google un peu et je trouve le site en moins de deux. Surprise! Ça me redirige sur le site du journal Les Affaires. Et la revue Commerce elle? Je ne sais pas… Je continue à chercher. Je vois un menu déroulant intitulé « Listes des publications ». Dans celui-ci se trouve la Revue Commerce. « Voilà ce fichu site » me dis-je… Et bien non, encore une fois, je tombe sur la page d’accueil du site Les Affaires.

Bon… Je fais quoi maintenant? Je vais aller voir dans la section abonnement. Tout doit être là non? Et bien non. Seuls les abonnements pour le journal Les Affaires sont disponibles. Je cherche encore et encore. Pas un foutu lien ou texte ou indice pouvant me mener au maudit abonnement de Commerce.

Exaspéré après 25 minutes de recherche et de lectures vaines, je décide de contacter le service à la clientèle pour savoir où je peux m’abonner. Ça leur a pris deux jours avant de me répondre… Pas très efficace. Néanmoins, je pourrai maintenant m’abonner car la gentille madame m’a indiqué que l’adresse du site Internet de la revue est Commerce.com Haaaa ok! Je ne savais pas et Google ne m’avait pas amené là.

Je clique tout content d’être arrivé au bout de cette histoire, mais malheur, je tombe sur un site bidon. Un genre de page inutile qu’un type louche a mis en ligne pour aucune raison. C’est une blague? La madame n’a même pas pris la peine de vérifier où elle m’envoyait? Allez voir le site, ça ne vaut pas vraiment la peine, mais juste pour savoir ce que c’est d’être nul en affaires électroniques, ça vaut le coup. Je rappelle que tout ceci a pour but de m’abonner et de dépenser de l’argent dans leur entreprise… Je n’ose pas imaginer ça serait quoi si j’étais pour me plaindre par courriel…

Alors je réponds à la gentille madame pour lui faire part de l’erreur et du manque de sérieux de l’entreprise. Comme la première fois, je reçois une réponse 2 jours ouvrables plus tard, donc 4 jours incluant la fin de semaine. Cette fois, elle me donne un lien direct sur la page d’abonnement.

Sceptique, je clique tout de même. Ayant des attentes presque nulles, je ne suis donc pas surpris de voir ceci lorsque la page ouvre :
Microsoft OLE DB Provider for SQL Server error ‘80040e14’ Incorrect syntax near the keyword ‘AND’. D:\INETPUB\WWWROOT\LESAFFAIRES\FR\INCLUDE\.. /../Lib/GlobalLibAsp.inc, line 126

C’est une blague ou quoi? Ils ne veulent pas que je m’abonne? Leur page d’abonnement contient une erreur… S’il y a une page importante dans un site de e-commerce, c’est bien la page où les clients vont pour acheter! Alors encore une fois, je me frappe le nez dans un mur et je ne peux pas m’abonner. Ça sera quoi la prochaine fois?

D’ailleurs, est-ce que je veux encore m’abonner? Je dois dire que tout ceci manque énormément de sérieux et de rigueur. On ne parle pas d’un site amateur, mais d’une organisation établie et professionnelle. D’ailleurs, on parle souvent de commerce électronique dans leurs articles. Peut-être devraient-ils appliquer leurs propres recettes que l’on retrouve dans leurs publications.

En conclusion, messieurs et mesdames du Groupe Transcontinental, une révision de vos processus de commerce électronique, principalement pour l’abonnement et le service à la clientèle en ligne, serait sans aucun doute de mise. Sinon, enlevez la partie commerce électronique et servez-vous des canaux plus traditionnels… Au moins, ça évitera bon nombre de frustrations et je pourrai m’abonner en envoyant une archaïque lettre postale.